L’agneau pascal
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L'Éternel Dieu a confié à Moïse la mission de conduire le peuple d’Israël hors de l’Egypte où il était opprimé depuis 430 ans. Mais le pharaon refusant de laisser partir les Israélites, Dieu envoya 10 plaies sur l’Egypte. Malgré cela, le pharaon endurcissait son cœur. La 10ème plaie, la plus terrible, fut la mort de tous les premiers-nés dans toutes les maisons des Egyptiens.
Avant cette 10ème plaie, Dieu parla au peuple d’Israël, par l’intermédiaire de Moïse, disant :
« Vous prendrez chacun un agneau par maison. Ce sera un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an. Vous le garderez jusqu'au 14ème jour de ce mois, et toute l’assemblée d’Israël l’égorgera entre les deux soirs. On prendra de son sang et on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons où on le mangera. Cette même nuit, on en mangera la chair rôtie au feu avec des pains sans levain et des herbes amères. Vous n'en mangerez pas qui soit à demi-cuit, ni bouilli dans l'eau, mais seulement rôti au feu : sa tête, et ses jambes, et son intérieur.
Vous n'en laisserez rien de reste jusqu'au matin ; et ce qui en resterait jusqu'au matin, vous le brûlerez au feu.
Et vous le mangerez ayant vos ceintures à vos reins, vos sandales à vos pieds et votre bâton dans votre main. Et vous le mangerez à la hâte. C'est la Pâque de l'Éternel.
Et cette nuit-là, je passerai dans le pays d'Egypte, et je frapperai tout premier-né dans le pays d'Egypte, depuis l'homme jusqu'aux bêtes. Et j'exécuterai des jugements contre tous les dieux de l'Egypte Je suis l'Éternel.
Et le sang sera pour vous un signe sur les maisons où vous serez. Et je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n'y aura pas de plaie destructrice au milieu de vous quand je frapperai le pays d'Égypte.
Ce jour-là sera pour vous un mémorial et vous le célébrerez comme une fête à l'Éternel. Vous le célébrerez comme un statut perpétuel, dans toutes vos générations. » (Exode 12 v.3 à 14)
L'Agneau de Dieu
Nous ne pouvons pas lire ce récit de l’Agneau pascal sans penser à l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jean 1 v.29). Chaque maison israélite devait prendre un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an qui nous parle de la perfection de Jésus Christ, de l’Agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde (1 Pierre 1 v.19). Chacun devait le manger entièrement, sans en laisser de reste, comme nous devons nous approprier la personne de Christ, nous en nourrir spirituellement pour apprendre à Le connaître toujours mieux et L’aimer toujours davantage, et cela jusqu’au matin sans nuage dont nous parlions la semaine dernière. Jésus dit plus tard : « Ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jean 6 v.55-56). Beaucoup se sont moqué de cette parole, mais le Seigneur parlait évidemment de nourriture et de breuvage spirituels. Quelqu’un a écrit : "Nous n’avons pas seulement besoin de connaître que nous sommes sauvés, nous avons besoin de connaître le Sauveur."
L'agneau rôti au feu
L’agneau devait être rôti au feu, non pas à demi-cuit ou bouilli dans l’eau, mais entièrement rôti au feu avec la tête, et les jambes, et l’intérieur. Le feu représente le jugement divin. Lorsque Jésus s’est sacrifié à la croix, il a été entièrement atteint par le feu du jugement divin à notre place : la tête qui exprime ses pensées dont nous avons un aperçu dans le psaume 22, les jambes qui parlent de sa marche qui a été arrêtée par le serpent (le diable) qui lui a blessé le talon (Genèse 3 v.15) et l’intérieur, c’est-à-dire les affections profondes de son cœur. Rien n’a été épargné à notre cher Sauveur et si nous sommes heureux de Le connaître, de L’avoir pour berger, nous nous souvenons aussi avec amertume de ce qu’il a souffert pour nous à cause de nos péchés. C’est ce que signifient les herbes amères qui accompagnaient le repas.
Le sang de l'agneau
Le sang de l’agneau devait être placé sur l’encadrement de la porte de chaque maison. « Et je verrai le sang, dit Dieu, et je passerai par-dessus vous, et il n'y aura pas de plaie destructrice au milieu de vous quand je frapperai le pays d'Egypte ». Chaque Israélite était donc à l’abri du jugement par le sang de l’agneau comme chaque croyant est à l’abri du jugement divin par « le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache… » (1 Pierre 1 v.19) car « le sang de Jésus Christ nous purifie de tout péché » (1 Jean 1, fin du v.7). « Je verrai le sang… » dit l'Éternel Dieu. L’Israelite à l’intérieur de la maison ne le voyait pas, mais Dieu le voyait. Notre salut ne dépend pas de notre propre appréciation de l’œuvre de Christ, mais de la pleine satisfaction de Dieu à l’égard du sang de son Fils versé à la croix, de sa vie donnée. Reposons-nous donc sur l’œuvre parfaitement accomplie par Jésus à la croix, œuvre parfaitement agréée de Dieu qui passera par-dessus tous ceux et toutes celles qui se sont mis à l’abri du jugement par la foi en Jésus Christ.
Le mémorial
Ce jour de la Pâque* devait être pour les Israélites un mémorial à célébrer comme une fête à l'Éternel, un statut perpétuel dans toutes les générations. La nuit où il fut livré, le Seigneur Jésus institua la Cène, un mémorial qui nous rappelle que son corps a été meurtri (le pain rompu, l’agneau rôti au feu) et son sang a été versé (le vin : son sang qui nous purifie de tout péché et qui nous met donc à l’abri du jugement)
Gardons-nous de prendre la Cène indignement (1Corinthiens 11 v.27) c’est-à-dire sans nous souvenir des souffrances et de la mort de notre Sauveur et Seigneur Jésus Christ.
*Ne pas confondre la Pâque qui nous parle de la mort de Christ avec la fête de Pâques qui nous parle de sa résurrection.
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Vous avez été rachetés ... non par des choses périssables, de l'argent ou de l'or, mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache, préconnu avant la fondation du monde..." (1 Pierre 1 v.18-19)
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