Sommes-nous utiles ? (2)
La semaine dernière, nous avons parlé de l’utilité des talents que le Seigneur a confiés à chacun de ses rachetés.
Voici un petit conte amusant illustrant l’utilité de chacune des fonctions de chaque membre du corps, y compris celles qui nous paraissent les plus insignifiantes :
Les outils d’un menuisier eurent une discussion. Le frère Marteau présidait la réunion. Les participants l'avaient informé qu'il devait s'en aller parce qu'il était trop bruyant, mais il dit:
« Si je dois quitter cet atelier de menuiserie, le frère Ciseau à bois doit s'en aller aussi ! car il est très coupant et il ne fait qu'irriter les gens ! »
Le frère Foret se leva et dit :
« Bon, c'est bien ! Mais le frère Vis devra s'en aller aussi parce qu'on doit le tourner je ne sais combien de fois pour qu’il serve à quelque chose ! »
Puis, le frère Vis dit :
« Mais vous avez vu comment est le frère Tournevis ? Toujours en train de forcer les autres pour qu'ils tournent en rond ! »
Le frère Tournevis se fâcha et répondit :
« Si c'est ce que vous voulez, je partirai, mais le frère Brosse devra s'en aller, lui aussi ! Tout son travail est superficiel, il n'a aucune profondeur ! »
Le frère Brosse répliqua vivement :
« Alors, le frère Mètre devra aussi partir si je m'en vais, parce qu'il ne fait que mesurer les autres comme s'il était le seul a être correct ! »
Le frère Mètre se plaignit de la sœur Paille de fer en disant :
« Moi, ça m'est égal ! Elle est plus revêche que ce qui est permis ! En plus, elle se frotte sans arrêt aux autres de la manière la plus audacieuse que je connaisse ! »
Au milieu de cette discussion, le menuisier entra pour effectuer son travail. Après avoir revêtu son tablier, il s’approcha de son établi pour fabriquer un pupitre. Il utilisa le tournevis, le ciseau à bois, la lime, la scie, le marteau, la brosse et tous les autres instruments de travail. A la fin de la journée, le pupitre était terminé.
Le frère Maillet se leva et dit :
« Frères, ne voyez-vous pas que nous sommes tous des collaborateurs et notre Seigneur nous utilise chacun pour faire son œuvre ? Arrêtons nos querelles et que chacun s'occupe de ce qu'il peut faire au mieux pour le Maître ! »
Nous ne nous disputons peut-être pas, par civilité, comme ces outils, mais n’arrive-t-il pas, au fond de nous-mêmes, de juger la façon de faire – ou de ne pas faire – tel frère ou telle sœur ? ou de critiquer oralement un tel ou une telle à son insu ? Considérons chaque frère, chaque sœur, malgré ses défauts, comme étant l’objet de l’amour de Dieu et pour lequel Christ s’est sacrifié, n’oublions pas que chacun peut être un instrument utile au Maître.
Chaque instrument est différent, mais chacun a sa part de travail. Personne n'a le droit de se plaindre des autres parce qu'il n'a pas le même service. Le menuisier utilisa chacun des outils, et le Seigneur Jésus utilise chacun de nous dans la mesure où nous nous livrons à Lui, comme instruments de justice (Romains 6 v.13)