for intérieur, que telle ou telle personne n’arrive pas à notre niveau moral ou spirituel ? Nous sommes loin de l’exhortation de l’apôtre Paul : « que l’un, dans l’humilité, estime l’autre supérieur à lui-même » (Philippiens 2 v.3). Nous oublions que nous ne sommes nullement meilleurs que les autres. Quand je vois mon frère, ma sœur, même un enfant, je ne dois jamais oublier que, comme eux, j’étais autrefois mort dans mes fautes et mes péchés et, comme eux, je suis l’objet du grand amour de Dieu qui m’a racheté à un prix infiniment élevé : le sang de Jésus-Christ son Fils.
En ce qui concerne les enfants, comment les considérons-nous ? Nous les aimons, bien sûr, mais n’avons-nous pas tendance à les laisser en arrière sous prétexte qu’ils ne comprennent pas comme nous ? Gardons-nous de les mépriser à cause de leur faiblesse, de leur ignorance et de leur naïveté, comme les disciples qui reprirent ceux qui apportaient des petits enfants à Jésus pour qu’il les touche. Jésus en fut indigné et leur dit : « Laissez venir à moi les petits enfants ; ne les en empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui sont comme eux. En vérité, je vous le dis : Quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera pas. » (Marc 10 v.13 à 15)
Voilà comment je dois me considérer moi-même : comme un petit enfant qui reçoit ce qui lui est dit sans chercher à comprendre. Je n’entrerai dans le royaume de Dieu que si j’accepte, avec une foi simple et enfantine ce que Dieu me dit par sa Parole (la Bible), sans raisonnement, sans chercher à comprendre. Car qui peut comprendre l’amour infini de Dieu qui a donné son Fils unique ? Qui peut comprendre l’amour infini de Jésus, le Fils de Dieu qui s’est livré lui-même à la justice divine pour des êtres pécheurs, haïssables tels que nous ?
Jésus dit un jour : « Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. » (Matthieu 11 v.25)
Les sages et les intelligents sont ceux qui raisonnent, veulent expliquer, cherchent à démontrer, à comprendre… Les pensées de Dieu leur sont cachées. Un petit enfant qui croit ce que Dieu dit, qui reçoit simplement, par la foi, Jésus pour son Sauveur, reçoit aussi la révélation des pensées de Dieu.
Un autre jour, les disciples demandèrent à Jésus : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? »
Jésus appela auprès de lui un petit enfant, le plaça au milieu d'eux et dit : « En vérité, je vous le déclare : Si vous ne vous convertissez pas et ne devenez pas comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. Celui qui s'abaissera comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux. » (Matthieu 18 v.1 à 4)
Un autre jour encore, Jésus appela ses disciples auprès de lui et dit :
« Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles et que les grands usent d'autorité sur elles. Il n'en sera pas ainsi parmi vous ; mais celui qui voudra devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui voudra être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. »
Puis Jésus termine en se présentant lui-même comme l’exemple suprême : « C'est ainsi que le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour un grand nombre. » (Matthieu 20 v.25 à 28)
Et si quelqu’un ayant une haute opinion de lui-même ne parvient pas à mettre son orgueil de côté, qu’il regarde à Jésus, l’exemple suprême :
« … que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même […] Ayez donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus, lui qui, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé son égalité avec Dieu comme un butin à préserver, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, trouvé quant à son aspect comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. » (Philippiens 2 v.3 à 8)
Or ce petit Robert, dont la déclaration semblait sans importance, c’était Robert Moffat, né en 1795, qui devint plus tard l’un des premiers missionnaires en Afrique du Sud, où il a œuvré jusqu’en 1870. Il a traduit la Bible en Tswana, une des langues de ce pays, ainsi que le livre connu de John Bunyan : "Le voyage du pélerin". Après 65 ans de service pour son Seigneur, il mourut en 1883 à l’âge de 88 ans.
Nous avons toujours tendance à juger de l’importance des personnes d’après leur apparence. Soyons honnêtes : ne nous est-il jamais arrivé de penser, dans notre