Ce n’est pas seulement le Nouveau Testament qui nous parle de Jésus, mais aussi l’Ancien. Jésus lui-même a dit à ses contemporains : « Sondez les Écritures … ce sont elles qui rendent témoignage de moi. » (Jean 5 v.39). Or, en ce temps-là, les Écritures étaient l’Ancien Testament. Chaque auteur inspiré de Dieu, que ce soit Moïse, David, Salomon, etc. ou les prophètes, parlait, sans le savoir, de Jésus Christ par des images, des préfigurations ou des prophéties.
Livre de la Genèse :
Dans le livre de la Genèse, par exemple, quand Dieu fit tomber un profond sommeil sur Adam pour en prendre une côte de laquelle il forma une femme (Genèse 21 à 23) ne voyons-nous pas Jésus qui entra dans le profond sommeil de la mort et en sortit victorieux pour recevoir de son Père une épouse : son Église qu’il a aimée et pour laquelle il s’est livré lui-même (Ephésiens 5 v.25 et suivants) ? Et l’apôtre Paul d’ajouter : « nous sommes membres de son corps, de sa chair et de ses os » (v.30) ce qui nous rappelle ce qu’Adam dit en voyant la femme que Dieu fit avec sa côte : « Voici celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! »
Le sacrifice d’Isaac (Genèse 22) est aussi une belle image du sacrifice de Christ. Dieu dit à Abraham : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et … offre-le en holocauste. » Qui est le Fils, l'unique, celui que le Père aime, sinon le Seigneur Jésus ?
Il y a toutefois une grande différence : Au moment même où Abraham allait égorger son fils, l’Ange de l’Eternel lui cria des cieux de ne pas étendre sa main sur l’enfant et Abraham offrit un bélier à la place tandis que lorsque Jésus était cloué sur la croix, aucune voix ne s’est fait entendre pour détourner l’épée de la colère divine contre nos péchés. Il n’y a pas eu de substitut pour Jésus ; au contraire, il est notre substitut.
Toujours dans le livre de la Genèse, si nous lisons et étudions l’histoire de Joseph (chapitres 37 et suivants), nous reconnaissons Jésus. Objet de l’amour du père, il fut haï par ses frères et fut vendu pour 20 pièces d’argent (Jésus fut vendu pour 30 pièces d’argent). Accusé à tort en Égypte, il fut jeté en prison, puis, sauvant le pays de la famine, il en devint le gouverneur, le premier après le pharaon, celui devant qui on s’agenouillait (Genèse 41 v.43). La gloire après les souffrances :
Jésus Christ est « devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a élevé très haut et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se plie tout genou… » (Philippiens 2 v.8 à 10)
Livre de l’Exode :
Dans le livre de l’Exode, l’Agneau pascal, sans défaut, rôti au feu entièrement – la tête, les jambes et l’intérieur, et dont le sang placé autour des portes mettait les Israélites à l’abri du jugement de Dieu (Exode 12) nous parle de Jésus qui subit entièrement, à la croix, le feu de la colère de Dieu contre nos péchés et dont le sang nous abrite du jugement.
« Vous avez été rachetés … par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans taches, préconnu avant la fondation du monde… » (1 Pierre 1 v.19)
Livre du Lévitique (Leviticus : livre des Lévites) :
Les Lévites étaient les hommes de la tribu de Lévi préposés au service de Dieu et de son sanctuaire. Ils secondaient les sacrificateurs.
Les offrandes et les sacrifices d’animaux décrits dans le livre du Lévitique nous parlent du sacrifice de Christ sous des aspects différents. Mais la quantité incalculable de sang versé de nombreux animaux ne pouvait ôter un seul de nos péchés (Hébreux 10 v.4). Ces sacrifices offerts à Dieu n’étaient que symboliques. Il fallait le sang (la vie) d’une victime sainte, pure, sans tache. Jésus est venu du ciel, prenant un corps pour s’offrir lui-même en sacrifice. Le croyant est « sanctifié par l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes. » (Hébreux 10 v.10)
Livre des Nombres :
C’est dans le livre des Nombres que nous est relatée l’histoire des serpents que Dieu envoya contre le peuple d’Israël dans le désert à cause de leur péché. Leurs morsures étaient mortelles. Mais il suffisait à l’Israélite blessé de regarder le serpent d’airain fabriqué par Moïse et placé au haut d’une perche pour qu’il soit guéri.
« Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.14-15)
Livre du Deutéronome :
Nous discernons Jésus, prophète plus grand que Moïse, qui se tient entre Dieu et le peuple.
« il y a un seul Dieu et un seul médiateur entre Dieu et les hommes, l’homme Christ Jésus qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Timothée 5 v.5)
Livre de Josué :
Josué est le capitaine, le chef établi par Dieu pour introduire et conduire le peuple dans la terre promise lui faisant remporter les victoires sur l’ennemi.
Christ est le chef de l'Église (Ephésiens 5 .23, Colossiens 1 v.18) et c’est par lui seul que le croyant est victorieux.
« Tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et la victoire qui a vaincu le monde, c'est notre foi. Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (1 Jean 5 v.4-5)
« Grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ ! » (1 Corinthiens 15 v.57)
Livre des Juges :
Les 12 juges mentionnés dans ce livre, bien que faibles et souvent défaillants, nous parlent, par leur victoire sur les ennemis, de Jésus, le grand Libérateur, le Sauveur.
Livre de Ruth :
Boaz, à qui revient le droit de rachat est une figure de Christ, le Rédempteur.
Ruth, la Moabite (l’étrangère) pauvre et sans espoir, est rachetée par Boaz le plus proche parent de son mari défunt.
Souvenons-nous que nous, gens des nations, nous étions « sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance et sans Dieu dans le monde » (Ephésiens 2 v.12), nous avons été rachetés par le sang précieux de Christ (1 Pierre 1 v.19)
Chacun des livres de l’Ancien Testament pourrait être cité comme ceux de Samuel, des Rois, des Chroniques où l’on peut entrevoir le futur « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (Apocalypse 19 v.16), « la racine et la postérité de David » (Ap. 22 v.16)
Beaucoup de Psaumes nous parlent de Jésus : son abaissement, ses souffrances, sa mort, sa résurrection et sa gloire.
Il est la sagesse personnifiée dans le livre des Proverbes (ch.8 v.22 à 31),
le Sage dans le livre de l’Ecclésiaste
et le Bien-aimé dans le Cantique des cantiques.
Tous les prophètes parlent à l’avance de Jésus avec une précision remarquable de sorte que, plusieurs siècles plus tard, aux disciples d’Emmaüs « Jésus expliquait en commençant par Moïse et par tous les Prophètes, dans toutes les Écritures, les choses qui Le concernent » (Luc 24 v.27)
Aux autres disciples, il dit : « Il fallait que soit accompli tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les Psaumes » (Luc 24 v.44)
Toute la Bible, de la première page à la dernière, nous parle de Jésus.
La Bible n’est pas seulement un livre d’histoire à lire pour satisfaire notre curiosité ou combler nos connaissances intellectuelles. Lisons-la pour être nourri de Celui dont elle nous parle, apprendre à connaître Jésus toujours mieux pour L’aimer toujours davantage.
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