Vendredi matin, 9 heures.
Entendez-vous ces coups de marteau ? Ce sont les clous que l’on enfonce dans les mains et les pieds d’un homme pour le suspendre au bois de la croix, un homme qui n’a fait que du bien sur la terre, le seul homme juste et parfait que la terre ait connu parce qu’il venait du ciel, et il est venu pour nous dire la Vérité. La vérité n’est pas toujours agréable à entendre, dit-on souvent. Et quand c’est la lumière venant du ciel qui met en évidence la vérité sur l’homme, démasquant l’hypocrisie et dénonçant le mal, on n’en veut pas, il faut s’en débarrasser ! Après un simulacre de procès et des fausses accusations, il est condamné.
C’est ainsi que Jésus est crucifié entre deux malfaiteurs : le Juste est compté parmi les iniques ! Alors que, dans la honte, il souffre atrocement et entend les moqueries des chefs religieux et les insultes des passants, il implore son Père. Pour lui ? Non : pour ses bourreaux. Ecoutez-Le : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. » Quel amour !
Vendredi midi.
Au moment le plus clair de la journée, la terre est entourée de ténèbres. Personne ne peut voir ses souffrances bien plus intenses encore. Sur Lui s’abat la sainte colère de Dieu contre nos péchés. Étant lui-même sans péché, le Fils de Dieu prend les nôtres à son compte et en subit le châtiment. Il se substitue aux coupables. Celui qui est la lumière du monde est caché par les ténèbres.
Vendredi, 3 heures de l’après-midi.
Dans cette nuit profonde, Il crie d’une forte voix, ce qui prouve qu’Il a enduré la colère de Dieu dans toute sa force et sa lucidité : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Puis, jetant encore un grand cri, Il expire. Le Prince de la vie entre dans la mort.
Quelques femmes regardent de loin. Elles aimaient Jésus. Elles L’ont suivi et servi depuis le début de son ministère. Que doivent-elles penser en voyant mort Celui en qui elles espéraient tant ? Il est difficile d’imaginer la tristesse des cœurs de celles et ceux qui ont perdu tout espoir.
Vendredi soir.
Deux hommes riches enlèvent le corps de Jésus, l’embaument et l’ensevelissent avec respect puis le placent dans un tombeau neuf taillé dans le roc. Ils roulent une lourde pierre en forme de disque devant l’entrée du tombeau pour qu’il soit bien fermé.
Des femmes, le cœur triste et désespéré, ont suivi les deux hommes pour voir où se trouve le corps de Jésus. Elles lui apporteront des aromates et du parfum selon la coutume, mais pas maintenant, car le sabbat va commencer.
Du vendredi soir au dimanche matin.
Le sabbat commence le vendredi soir avant le coucher du soleil jusqu’au samedi soir après la tombée de la nuit. C’est le septième jour de la semaine que le Seigneur a institué comme jour de repos. Mais ce n’est certainement pas un repos pour le moral de ces femmes et des disciples qui ont suivi Jésus. Bien des pensées occupent leur esprit comme bien des questions auxquelles ils ne peuvent pas répondre. Jésus leur avait bien parlé à plusieurs reprises de sa mort prochaine, mais ils n’avaient pas compris (Marc 9 v.32). C’est un sabbat d'une profonde tristesse, de deuil et de pleurs pour ceux qui espéraient en Jésus qui leur a fait tant de promesses !
Dimanche matin.
Il est très tôt et il fait encore sombre. Deux femmes – Marie de Magdala et une autre Marie, la mère de Jacques – viennent au tombeau en se demandant qui roulera la pierre pour qu’elles puissent entrer : elle est si lourde ! Mais en arrivant, stupéfaction : la pierre est déjà roulée et le tombeau est vide. Comme elles sont en grande perplexité, un ange en vêtements éclatant de lumière leur apparaît et leur dit :
« N'ayez pas peur : je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié ; il n'est pas ici,
il est ressuscité,
comme il l'avait dit…
Hâtez-vous d'aller dire à ses disciples qu'il est ressuscité des morts.
Voici, il va devant vous en Galilée : là vous le verrez »
Il est ressuscité ! Jésus est ressuscité ! Quelle bonne nouvelle et quelle joie pour ces femmes et pour les disciples, quelle bonne nouvelle et quelle joie pour nous, chrétiens, de savoir que Jésus est vivant aux siècles des siècles !
Car s’il était resté dans la mort, où serait notre espérance ? L’apôtre Paul a écrit : « Si Christ n’a pas été ressuscité, notre foi est vaine, et nous sommes encore dans nos péchés … » (1 Corinthiens 15 v.17)
Jésus est ressuscité : À son apparente défaite publique sur la croix succède sa victoire sur la mort : Il sort du tombeau, rendant impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable (Hébreux 2 v.14).
Jésus est ressuscité : C’est la preuve de la pleine acceptation de Dieu dont les plans sont accomplis. Sa justice est satisfaite. Le prix du péché étant payé, Dieu peut pardonner le pécheur repentant et croyant.
Jésus est ressuscité : Après s’être présenté à ses disciples pendant quarante jours, il est remonté au ciel où il est maintenant assis à la droite de la Majesté (Hébreux 1 v.3) et il est vivant aux siècles des siècles ! (Apocalypse 1 v.18)
Jésus est ressuscité : Ses promesses s’accompliront de façon certaine. Il reviendra bientôt. Les croyants morts ressusciteront en premier lieu, puis ceux qui seront en vie seront enlevés et Il nous introduira tous ensemble dans la Maison du Père où Il nous a préparé une place auprès de Lui (Jean 14 v.2-3).
Pendant l’éternité, nous chanterons les louanges de
Celui qui pour nous est mort et ressuscité.