Malgré l'incontestable relèvement du niveau de vie, tout au moins dans nos pays, presque personne n'est content de son sort.
L'apôtre Paul était un homme vieilli et usé au service du Maître, il avait beaucoup souffert et c’est du fond de sa prison à Rome qu’il écrivit aux Philippiens : « J'ai appris à être content dans les situations où je me trouve. » (ch.4 v.11). Comment pouvait-il être content dans les situations où il se trouvait, a fortiori en prison ? Parce qu'il connaissait intimement Jésus et vivait dans sa proximité. Il possédait une espérance telle qu'il pouvait écrire: « Pour moi, vivre c'est Christ, et mourir, un gain... ayant le désir de partir et d'être avec Christ, car cela est de beaucoup meilleur » (Philippiens 1.21-23). Les choses qui, pour lui, avant sa conversion, étaient un gain, il les considérait maintenant comme une perte à cause de Christ.
Amis chrétiens, quelles que soient les circonstances dans lesquelles nous vivons actuellement, ne serions-nous pas contents en considérant l'avenir éternel qui est le nôtre ? Qu'est-ce que notre courte vie ici-bas à côté de l'éternité bienheureuse dans laquelle nous allons bientôt entrer pour être pour toujours avec notre Sauveur, dans la félicité sans fin ?
"C’est facile à dire, me dira-t-on peut-être, pour vous qui vivez dans un pays de liberté et de privilèges que beaucoup d’autres n’ont pas ! Pensez-vous à ceux qui ont faim, aux chrétiens de certains pays totalitaires persécutés, torturés, mis à mort à cause de leur foi ?"
Nous y pensons et nous prions sans cesse pour eux. Ils ont une promesse et une consolation de la part de Dieu et que personne d’autre ne pourrait donner; c’est encore par la plume de l’apôtre Paul qu'il nous dit : « J’estime que les souffrances d’ici-bas ne sont pas dignes d’être comparées à la gloire à venir qui doit nous être révélée » (Romains 8 v.18).
Chaque croyant peut dire, par la foi, comme le psalmiste : « je ne manquerai de rien » (Psaume 23 v.1), de rien de ce qui est nécessaire à mon âme. Pourquoi ? Parce que le Seigneur est mon berger. « Moi, a-t-il dit, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance » (Jean 10 v.10). La vie en abondance, la vie éternelle. Si nous nous tournons vers l’avenir, nous voyons une éternité bienheureuse, pour toujours avec Jésus.
En Jésus, nous avons tout ce dont nous avons besoin.
Et même s'il nous manque quelque chose sur cette terre où nous ne sommes que de passage, qu'est-ce en comparaison de l'éternité bienheureuse qui nous attend : un héritage incorruptible, sans souillure, inaltérable, conservé dans les cieux pour nous qui sommes gardés par la puissance de Dieu, par la foi ... (1 Pierre 1 v.3 à 5)
Même le plus pauvre des croyants est immensément riche spirituellement.
Un bel et céleste héritage,
Par le sang de Christ acheté,
Est notre heureux et sûr partage
Près de Lui dans l’éternité.
(Hymnes et Cantiques n°137)
Ami lecteur, si vous n'avez pas cette espérance, savez-vous qu'en possédant Jésus comme votre Sauveur, vous posséderez toutes choses ? Non pas les choses matérielles dont vous avez envie, mais les choses spirituelles qui ne peuvent pas nous êtres ôtées : pardon, paix et joie intérieures, assurances et certitudes, la vie en abondance, la vie éternelle. N'en voulez-vous pas ?
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Des revendications s'élèvent de tous côtés, dans tous les domaines, dans toutes les professions et dans toutes les situations de fortune, et les mieux nantis ne sont pas les derniers à se plaindre : les patrons au sujet des impôts et des charges, les ouvriers de leur salaire... Beaucoup envient le voisin qui se paie davantage de vacances, ou a une plus belle voiture, une maison plus luxueuse... Même les plus fortunés désirent toujours plus de nouveautés, de changements, et sont à l'affût de la dernière mode dans tous les domaines. A peine ont-ils acquis le dernier objet de leur convoitise qu'ils en sont lassés et se tournent vers de nouveaux désirs.
Ne soyez pas en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus : la vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Observez les oiseaux du ciel : ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n’amassent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup mieux qu’eux ? Qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter un seul instant à la durée de sa vie ? Et pourquoi êtes-vous en souci du vêtement ? Étudiez les lis des champs, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; mais je vous dis que même Salomon dans toute sa gloire n’était pas vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui est là aujourd’hui, et qui demain est jetée au four, ne le fera-t-il pas à plus forte raison pour vous, gens de petite foi? Ne soyez donc pas en souci, en disant : "Que mangerons-nous ?" ou "que boirons-nous ?" Ou "de quoi serons-nous habillés ?" Les gens des nations recherchent tout cela ; et votre Père céleste sait que vous en avez besoin ; mais cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus. Ne soyez donc pas en souci pour le lendemain…
Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la mite et la rouille détruisent et où les voleurs font effraction et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la mite ni la rouille ne détruisent, et où les voleurs ne font pas effraction ni ne dérobent ; car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.
(Paroles de Jésus : Matthieu 6 v.25 à 34 - 19 et 20)