« Ah ! Comment sont les gens ! » , « Dans quel monde vit-on ! »
Telles sont les remarques souvent entendues, ou que nous formulons peut-être nous-mêmes en parole ou en pensée.
Où nous situons-nous ?
Mais où nous situons-nous par rapport à « ces gens » ou « ce monde » ? Nous incluons-nous dans la foule, ou restons-nous en dehors en pensant : « Je parle des autres ; moi, je ne suis pas comme eux ! »
C’est vrai que vous n’êtes pas comme ce criminel qui purge sa peine en prison, ou comme celui qui vit dans l’opulence grâce à l’argent de son dernier hold-up et je ne permettrais pas de vous comparer à eux. Mais quand on parle « des gens » ou du « monde » il ne s’agit pas seulement des délinquants, mais des gens en général, de tout le monde, et vous en faites partie, comme moi.
Esaïe, un homme de Dieu, un prophète, disait qu’il était un homme habitant au milieu d’un peuple aux lèvres impures, mais il ne se plaçait pas en dehors de ce peuple : il se déclarait lui-même un homme aux lèvres impurs. « Malheur à moi ! disait-il – non pas malheur au peuple, mais malheur à moi – je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures habitant au milieu d’un peuple aux lèvres impures ! » (Esaïe 6 v.5)
Nous avons trop tendance à juger les autres sans regarder à nous-mêmes, à nous considérer meilleurs qu’eux, et nous pourrions quelquefois penser inconsciemment comme le pharisien de la parabole qui disait : « Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont rapaces, injustes, adultères ... » (Luc 18 v.11). Plutôt que de nous focaliser à penser à ce que sont les autres, écoutons ce que Dieu pense de l’homme et ce qu’il nous dit :
« Il n’y a pas de différence, car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3 v.23)
Pas de différence ?
Cela signifie-t-il qu’il n’y a pas de différence entre moi et le meurtrier en prison ? A mes propres yeux et aux yeux de la justice humaine, il y a bien sûr une différence, mais aux yeux du Dieu saint qui sont trop purs pour voir le mal (Habakuk 1 v.13) il n’y en a pas. « Car l’Eternel ne regarde pas ce à quoi l’homme regarde, car l’homme regarde à l’apparence extérieure, mais l’Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16 v.7). En effet, si nous ne pouvons nous baser que sur ce qui est visible, autrement dit sur les œuvres, Dieu, lui, sonde les cœurs qu’il connaît bien mieux que nous : « Le cœur de l’homme est trompeur plus que tout, et il est incurable ; qui le connaît ? Moi, l’Eternel, je sonde le cœur… » (Jérémie 17 v.9-10). Déjà au début de l’histoire de l’homme, au temps de Noé, « l’Eternel vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre et que toutes les pensées de son cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal » (Genèse 6 v.5)
Illustration :
« Il n’y a pas de différence… »
Pour illustrer cette vérité, imaginons un jardinier mettre en terre deux semences infectées. Les deux germent et sortent de terre, devenant des plantes, l’une produisant des mauvais fruits immangeables et l’autre avec un beau feuillage mais sans fruit. Pour le jardinier qui sait que ses graines sont infectées, y a-t-il une différence entre ces deux plantes ? Non, elles sont toutes deux destinées à être arrachées et jetées.
De même pour l’homme dont le cœur est atteint par le péché, qu’il produise des actes condamnables visibles ou qu’il garde ses pensées secrètes avec une apparence de beauté morale, il n’y a pas de différence : il est destiné à la mort, « car le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6 v.23).
Bonne nouvelle !
Ah ! si l’Evangile s’arrêtait là, ce ne serait plus l’Evangile (mot grec signifiant : la bonne nouvelle) ! Voici la bonne nouvelle : si, à cause de la sainteté et de la parfaite justice de Dieu, « le salaire du péché, c’est la mort », à cause de son grand amour, « le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus Christ, notre Seigneur » (Romains 6 v.23)
« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne périsse pas,
mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 v.16)
Là non plus, cher lecteur, vous ne pouvez pas vous situer en-dehors de ce monde. Vous en faites partie. Et si Dieu a aimé le monde, il vous aime donc, vous personnellement, au point qu’il a donné ce qu’il a de plus grand et de plus cher à son cœur : son Fils unique et bien-aimé qui, un avec son Père dans ses pensées, un avec Lui dans son amour, s’est sacrifié lui-même. Le seul homme sans péché s’est identifié aux pécheurs et s’est mis lui-même au rang des plus vils malfaiteurs en se laissant clouer sur une croix. Pourquoi ? Pour subir à notre place la juste condamnation que nous méritons, « afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle ». Le mot « quiconque » signifie : n’importe qui. Qui que vous soyez, mettez votre nom à la place de ce quiconque. Dieu vous a tant aimé qu’il a donné son Fils unique, afin que si vous croyez en lui vous ne périssiez pas, mais que vous ayez la vie éternelle.
La différence
S’il n’y a pas de différence parce que nous étions tous morts dans nos fautes et nos péchés, tous par nature des enfants de colère, comme aussi les autres (Ephésiens 2 v.1-3), il y a toutefois pour tous ceux qui ont entendu la Bonne Nouvelle de l’Evangile - et qui ne l’a pas entendue ? - une grande différence quant à leur avenir :
« Celui qui croit au Fils de Dieu a la vie éternelle ;
mais celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui »
(Jean 3 v.36)
Ami, à quelle catégorie appartenez-vous ?
Celle des croyants qui connaissent déjà maintenant Jésus comme leur Sauveur et Seigneur ?
Ou celle des incroyants et des indifférents qui Le connaîtront bientôt comme leur Juge suprême ?