C’est la question que pose un jeune homme riche qui accourt et se jette à genoux devant Jésus : « Bon Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? ».
Le Seigneur lui répond : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, sinon un seul, Dieu. Tu connais les commandements : Ne tue pas ; ne commets pas d’adultère ; ne vole pas ; ne dis pas de faux témoignage ; ne fais tort à personne ; honore ton père et ta mère »
- Maître, j’ai gardé toutes cela dès ma jeunesse » répond le jeune homme.
Jésus, le regardant, l’aime, et lui dit : « Une chose te manque : va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi ».
Et lui, accablé par cette parole, s’en va tout triste, car il est extrêmement riche.
(Ce récit peut être lu dans les évangiles selon Marc ch.10 et Luc ch.18)
« Bon Maître, que faut-il que je fasse… ». Ce jeune homme voit en Jésus un homme bon parmi d’autres. C’est alors que le Seigneur lui rappelle que personne n’est bon sur cette terre. Un seul l’est : Dieu. Beaucoup considèrent Jésus comme un grand Maître qui enseigne, bon et ayant aimé son prochain jusqu’à donner sa vie : ils ont raison, mais Jésus est bien plus que cela.
Quand il demanda à ses disciples : « Qui suis-je d’après les gens ? », ceux-ci lui répondirent : « Les uns disent que tu es Jean le baptiseur, d’autres Elie, d’autres encore Jérémie ou l’un des prophètes ».
« Et vous, leur dit-il, qui dîtes-vous que je suis ? »
Pierre répondit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matthieu 16 v.13 à 17)
Voilà ce que nous devons voir en premier lieu dans la Personne de Jésus : le Fils de Dieu. En effet, s’il n’est qu’un grand maître, aussi bon soit-il, ou un prophète, aurait-il pu donner sa vie en rançon pour les pécheurs ? Certainement pas puisque la Parole de Dieu nous dit qu’un homme ne pourrait en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon (Psaume 49 v.7 et 8). Pour que nos péchés puissent être effacés, il fallait une victime parfaite et pure. Seul Jésus a pu accomplir cette œuvre de l’expiation parce qu’il est le Fils de Dieu, et tout en étant homme, il n’a jamais cessé d’être Dieu.
A la question du jeune homme riche : « Que faut-il que je fasse… ? » Jésus lui rappelle la loi comme s’il disait : "Tu veux faire quelque chose pour avoir la vie éternelle ? Et bien, obéis à la loi, tu connais les commandements : Ne tue pas, ne commets pas d’adultère…" et le jeune homme déclare avoir gardé tout cela dès sa jeunesse. Alors Jésus le regarde avec amour et lui dit : « Une chose te manque : (puisque tu veux faire quelque chose) va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; et viens, suis-moi ».
Cela ne veut pas dire que nous devons vendre tout ce que nous possédons et donner aux pauvres pour que nous soyons sauvés, mais le Seigneur qui regarde au cœur de l’homme et non à l’apparence (1 Samuel 16 v.7) sonde celui du jeune homme riche qui, entendant ses paroles, s’en va tout triste. Il préfère ses richesses matérielles et terrestres qui n’apportent rien pour le salut de son âme plutôt que de recevoir, par la foi, l’immense trésor céleste que Jésus lui offre : la vie éternelle.
Si, parmi nos lecteurs, quelqu’un pensait devoir faire quelque chose pour hériter de la vie éternelle, autrement dit, s'il pense pouvoir acquérir une place au ciel par des œuvres, je lui pose la question : que voulez-vous faire ? Aucune des œuvres de votre part, aussi grandes, aussi louables et aussi nombreuses soient-elles ne peut ôter un seul de vos péchés qui vous empêchent l’accès au ciel où aucune souillure n’entrera (Apocalypse 21 v.27).
Seule, l'Œuvre de Jésus Christ parfaitement accomplie à la croix sauve à jamais le croyant. Il n'y a rien à ajouter. Vouloir faire quelque chose pour gagner sa place au ciel, c’est considérer le sacrifice de Jésus Christ comme insuffisant.
Une question semblable à celle du jeune homme riche fut posée plus tard par un gardien de prison à Paul et à Silas : « Seigneurs (aujourd’hui, il dirait : Messieurs) que faut-il que je fasse pour être sauvé ? »
Que lui fut-il répondu ? « Fais ceci » ou « fais cela » ? Non, absolument pas mais :
« Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (Actes 16 v.31)
Croire au Seigneur Jésus, ce n’est pas croire en son existence comme on croit en celles de Charlemagne ou de Napoléon. Ce n’est pas non plus seulement admettre qu’il était un grand Maître d’une bonté exemplaire ou un grand prophète. Croire au Seigneur Jésus, c’est croire qu’il est le Fils de Dieu – Dieu manifesté en chair – venu du ciel sous la forme d’un homme pour chercher et sauver les pécheurs, c’est avoir la profonde conviction qu’il a souffert et est mort sur la croix pour expier mes péchés et qu’il est ressuscité. Croire au Seigneur Jésus, c’est pouvoir dire du plus profond du cœur : « Le Fils de Dieu m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. » (Galates 2 v.20)
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«C’est par la grâce que vous êtes sauvés,
par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous,
c’est le don de Dieu ; non pas sur la base des œuvres,
afin que personne ne se glorifie» (Ephésiens 2.8)
«L’homme n’est pas justifié sur la base des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ» (Galates 2.16)
«Dieu nous sauva, non sur la base d’œuvres accomplies
en justice que nous, nous aurions faites,
mais selon sa propre miséricorde…»
(Tite 3.5)